| | Kaylan Durlin | | empereur de soudra | | Membre |  | | 14 messages postés |
|  Posté le 30-07-2007 à 23:45:33   
| Kaylan entra dans sa suite et congédia les deux femmes de chambres au service de Scylia qui se trouvaient toute la journé dans sa chambre sans que celle ci n'ait le pouvoir de les faire se retirer. Il ordonna aux gardes de les déranger sous aucun pretexte. Il s'assit ensuite sur un fauteuil et retira sa cape. Il prit un fruit dans une coupe posée sur une table non loin de là qu'il mangea sans regarder Scylia. Une fois le fruit terminé il jeta le noyau dans la cheminée située dans son dos à l'autre bout de la pièce sans avoir besoin de se retourner puis il regarda enfin sa femme.
" J'espère que vous ne manquez de rien ma douce" Fit il d'un ton ironique " Il serait dommage que cela ne se répercute sur vos futurs enfants."
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le vrai pouvoirs n'est pas dans la mains de celui qui tient l'arme mais dans celle de celui qui n'a pas besoin de la tenir. |
| | Scylia Hime | | ~*w*~F@113n Qu33n~*w*~ | | Membre |  | | 30 messages postés |
| Posté le 31-07-2007 à 00:39:10
| Elle s'était levée, comme tous les jours depuis un an, avec l'impression tenace de ne pas avoir fermé l’œil de la nuit. Son visage était pâle de sa nuit agitée et ses traits fins légèrement tirés à force de monotonie. Dès son réveil, les servantes présentes dans la suite l'avaient presque poussé de force dans la salle de bain adjacente à la pièce. On lui avait fait prendre sa toilette, et les demoiselles avaient entreprit de coiffer ses cheveux sans la laisser faire quoi que ce soit. Fermant les yeux, Scylia laissa vagabonder son esprit... Autrefois, elle prenait ses bains sans l'aide et l'appuis constant de servantes, elle regrettait aussi les batailles d'eau lors des jeux d'enfants, la douce réprimande de son intendant, son autonomie. Maintenant, on ne lui laissait rien faire, et sa faiblesse magique due à l’éloignement de l’arbre monde l’empêchait d’exiger quoi que ce soit de plus. Même Shikikami loin de l’arbre-monde perdait ses facultés de détenteur de pouvoir… Elle était désarmée.
Rapidement, ses cheveux furent démêlés, attirant une remarque d’une des servantes qui se désolait de voir les cheveux de Scylia coupés si courts. Depuis cet acte, on lui avait confisqué tout ce qui pouvait être tranchant, et ils avaient bien repoussé, mais n’arrivaient encore qu’aux épaules de la jeune impératrice. Relevée et séchée, on lui présenta une tenue, ne tenant compte d’aucunes plaintes que de toutes façons, Scylia avait depuis bien longtemps cessé d’émettre, et on la lui enfila. Il s’agissait d’un robe longue, en soie noire et simple, confortable. Une ceinture de cordelettes maintenait la taille fine de la demoiselle et aucune autre parure ne fut jugée obligatoire. On n’embêta plus la jeune femme. Soupira d’un air las, elle s’assit près de la fenêtre et regarda le soleil continuer sa course. On pouvait juste la voir le matin, et le peu de rayons que la peau blanche recevait ne pouvait même pas, à travers les carreaux, rendre son ancien teint plus hâlé.
C’est alors qu’il entra dans la chambre. D’un mot, il congédia les servantes qui s’éclipsèrent après une brève révérence, et ordonna aux soldats de ne les déranger sous aucun prétexte. Scylia l’ignora, mais son corps se tendit automatiquement. Cela faisait un an environ qu’ils s’étaient mariés, bien contre le grès de l’ancienne guerrière. Un an qu’elle était enfermée dans cette suite, ne sortant à peine qu’une fois par mois pour visiter les jardins. Un an qu’elle était entrée en dépression, qu’elle attentait à sa vie. A chaque fois il l’en empêchait, et se faisait un plaisir de le lui rappeler. Elle l’entendit s’asseoir, et le son discret d’un fruit que l’on mâche se fit entendre. Lorsque le noyau fut jeté, la nervosité de Scylia monta encore d’un cran, le regard qu’il jeta sur elle se fit pesant et elle finit par tourner son regard froid et vide sur lui lorsqu’il lui adressa une phrase pleine d’ironie.
« " J'espère que vous ne manquez de rien ma douce. Il serait dommage que cela ne se répercute sur vos futurs enfants. »
Futurs enfants… Scylia savait bien qu’il envisageait d’avoir des descendants, et cette pensée lui noua la gorge. Elle avait espéré qu’il n’en serait rien mais elle savait que ce n’était qu’espoir perdu. Durlin savait que tant qu’il n’aurait pas de descendance, n’importe quoi pouvait arriver, et cette descendance aurait obligatoirement tous pouvoirs sur Soudra ET sur Kamorau. Il lui fallait cet enfant au plus vite. Elle ne voulut pas savoir quand il déciderait de passer à l’action et se contenta de lui répondre :
« C’est bien trop d’honneur que vous me faites de vous intéresser à moi mon chère et tendre . J’ai faillis croire que vous m’aviez oublié tellement votre dernière visite remonte à loin. Comme vous pouvez le voir, je ne manque de presque rien… Sauf peut-être d’un peu de liberté. Bien sûr, ce n’est pas comme si je réclamais, après tout, ce mot est-il seulement dans votre dictionnaire ?… »
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| | Kaylan Durlin | | empereur de soudra | | Membre | | | 14 messages postés |
| Posté le 31-07-2007 à 01:01:25
| " Mais voyons cela n'est qu'une preuve de l'attention que je porte à vous. Je me rappelle avec effroi l'époque loingtaine ou vous étiez en liberté et ou la jeune femme sans défense que vous étiez à l'époque et que vous êtes toujours s'était retrouvée complètement dénudée devant une horde de pouilleux. Oh mais mon coeur se brise d'effroi à l'idée qu'il ait pu, s'il l'avait désiré, attenter à votre virginité." il avait prononcé ce dernier mot d'un ton très ironique " Je me dois donc en qualité de mari veiller à votre sécurité et vous protéger de vous même cela est mon devoir. Vous m'avez également donné vous même des preuves que ce que je fais est justifié car la fois ou je vous ais donné la liberté d'avoir des aiguilles à tricoter il s'en est fallu de peu que vous ne les utilisiez pour vous couper la carotide, sans parler de la fois ou, seule sans vos compagnes dévouées vous aviez tenté de vous pendre avec vos draps. Il est de mon devoir de vous protéger ainsi que votre future descendance et les deux royaumes. Je pense que, ayant été reine de Kamorau et étant désormais reine de Soudra vous ne pouvez souffrir autant que moi qu'un simple intendant ne prenne la place que vos futurs descendants méritent, surtout depuis le départ comment dirais je..prématuré de votre soeur et de votre cousine" Il accentua également le mot cousine
Kaylan se leva, ce qui permis de voir sa tunique blanche brodée de l'emblème des Durlin : Un aigle portant une épee dans ses serres. Cette tunique s'arrêtait aux genoux et aux coudes, lui permettant une très grande liberté de mouvement. On y voyait également une ceinture brodée d'or ou était accroché un fourreau incrusté de pierres précieuses dans lequel était rangé Alena, sa légendaire épée remise le jour de son sacre. Il s'approcha de l'unique fenêtre, trop exigue pour que quelqu'un puisse passer à travers et regarda, elle donnait sur les jardins mais plus loins, sans que l'on puisse le distinguer, se trouvait Kamorau, Kaylan lui avait bien entendu donné exprès cette chambre. Il regarda par la fenêtre et se tourna vers Scylia.
" Kamorau devrait être à moi, il me revenait sans ce traitre, vous pensez réellement qu'il vous servait ? Il est revenu lorsqu'il y trouvait son profit"
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| | Scylia Hime | | ~*w*~F@113n Qu33n~*w*~ | | Membre | | | 30 messages postés |
| Posté le 31-07-2007 à 22:51:26
| « Mais voyons cela n'est qu'une preuve de l'attention que je porte à vous. Je me rappelle avec effroi l'époque lointaine ou vous étiez en liberté et ou la jeune femme sans défense que vous étiez à l'époque et que vous êtes toujours s'était retrouvée complètement dénudée devant une horde de pouilleux. Oh mais mon cœur se brise d'effroi à l'idée qu'ils aient pu, s'ils l'avaient désiré, attenter à votre virginité. »
Scylia conserva son regard aussi neutre qu’il pouvait l’être. Cet événement avait précédé la destruction de Merrin, le village en question. Et il s’agissait aussi de sa première rencontre Jarek en tant qu’Etoile du matin. Cela semblait si éloigné… Ces dimanches de combats organisés sur la grande place, où, grimée en étranger, elle se battait pour se divertir. Sans défenses ? Elle avait prouvé à bien des reprises qu’elle était redoutable… Mais maintenant, il était vrai qu’elle était affaiblie. C’est à peine si on pouvait voir qu’une année auparavant elle était sur un champs de bataille et qu’elle était reconnue comme l’une des meilleurs combattantes de son pays… De ce passé elle n’était même plus mage… Elle n’arrivait plus à rien faire et son corps était extrêmement fragile. Bien sûr, elle connaissait la raison de son état. Elle était bien trop loin de l’Arbre-Monde, et sa proximité durant sa vie avait fait d’elle une accro à la magie. La dose qu’elle recevait maintenant était bien trop faible et le contraste était d’autant plus fort que sa puissance avait largement augmenté avant la bataille. Cette puissance ne lui servait malheureusement plus à rien, Shikikami avait disparut, et il s’agissait de lui qui contenait son pouvoir… Et même à cette distance ce qu’il lui offrirait ce serait pas grandiose, à peine de quoi faire léviter un objet…
« Je suis certainement aussi vierge que vous… »
Il ignora son ton si peu cynique et continua à parler comme si elle ne l’avait jamais interrompu. Certes Scylia n’était plus vierge, mais elle n’était pas aussi dévergondée qu’il le pensait. Enfin, ce n’était que souvenirs, et lui aussi était loin d’être un puceau, normal à vingt-sept ans en même temps…
« Je me dois donc en qualité de mari veiller à votre sécurité et vous protéger de vous même cela est mon devoir. Vous m'avez également donné vous même des preuves que ce que je fais est justifié car la fois ou je vous ais donné la liberté d'avoir des aiguilles à tricoter il s'en est fallu de peu que vous ne les utilisiez pour vous couper la carotide, sans parler de la fois ou, seule sans vos compagnes dévouées vous aviez tenté de vous pendre avec vos draps. Il est de mon devoir de vous protéger ainsi que votre future descendance et les deux royaumes. Je pense que, ayant été reine de Kamorau et étant désormais reine de Soudra vous ne pouvez souffrir autant que moi qu'un simple intendant ne prenne la place que vos futurs descendants méritent, surtout depuis le départ comment dirais je…prématuré de votre sœur et de votre cousine. »
Si au début de la phrase, elle restait aussi impassible que pouvait l’être une statue de cire, elle s’empêcha de lui répliquer l’excuse qu’elle lui avait fourni après avoir tenté de s’éliminer avec les aiguilles. Un simple « J’aimais pas le tricot. » avait dû contenter l’empereur exaspéré. Mais aujourd’hui, le rappel de ses tentatives la laissait de marbre. Cependant, lorsqu’il aborda le sujet de sa sœur et de Seinka, ses glandes lacrymales apportèrent à ses yeux une légère humidité qu’elle contint du mieux qu’elle pouvait, et serra ses poings. Ses ongles longs lui écorchèrent la main mais elle n’en dit rien, elle ne parla pas et se contenta de ravaler la rage et la tristesse qui lui montaient dans la gorge, chassant la nervosité qui s’y était installée. Elle cligna les yeux qui brillaient toujours un peu, mais dont les larmes naissantes avaient été empêché de couler.
L’empereur se leva, elle le suivit du regard. Il portait une tunique simple, elle avait entendu parlé des quelques tentatives d’assassinats qu’il avait dû essuyer et cela expliquait sans difficultés l’éternelle présence de l’épée Alena à la ceinture qui maintenait la tenue. Durlin s’avança jusqu’à elle et regarda l’horizon, loin, loin, il y avait Kamorau, et Scylia le savait, et elle savait surtout que c’était la raison pour laquelle cette suite était sienne. Il était proche, et elle avait une envie impertinente de le frapper. Elle se retint. Puis il la regarda, plongeant ses yeux dans les siens. Elle le soutint avec résolution.
« Kamorau devrait être à moi, il me revenait sans ce traître, vous pensez réellement qu'il vous servait ? Il est revenu lorsqu'il y trouvait son profit. »
Scylia eut un frisson. Il cherchait à la faire douter, douter du seul qui lui restait encore. L’intendant de Kamorau, le seigneur Mace. Elle était au courant de sa prise de pouvoir, pendant le mariage. Et malgré sa frustration, elle devait avouer qu’il avait fait le bon choix. C’était soit elle, soit le pays. Et en tant qu’intendant, que chef des résistants, que patriotes, il ne pouvait la faire passer en première. S’il l’avait fait, Durlin aurait conservé le pays. Et elle était consciente qu’avant de venir la chercher, il devait faire de Kamorau une puissance imbattable. Sinon tout aurait été inutile. Mais il était aussi possible qu’il se soit servie d’elle, qu’elle n’ai servie qu’à atteindre le but de Roi de Kamorau. Et depuis l’année qu’elle était ici, elle doutait, il était vrai, elle doutait mais préféra ne rien en laisser paraître et répondit avec son ton le plus méprisant possible :
« Vous aimeriez que cela soit le cas n’est-ce pas ? Vous souhaiteriez que Kamorau soit à vous maintenant. Et en connaissance de cause, vous serez obligé d’attendre un enfant pour pouvoir régner sur le pays. Mais quitte à choisir, je préfère voir la lignée des Hime s’éteindre plutôt que porter votre enfant… »
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| | Kaylan Durlin | | empereur de soudra | | Membre | | | 14 messages postés |
| Posté le 31-07-2007 à 23:32:48
| Kaylan perçut le frisson chez Scylia et sourit intérieurement. Certe, il la haissait mais il savait qu'il valait mieux l'avoir à ses côtés que contre lui. Sa stratégie était simple : la briser et la monter contre Mace, la convaincre que tout était de sa faute, et offrir aux deux royaumes un héritier issues de leurs deux sangs. Kaylan, contrairement à beaucoup d'autres dirigeants n'était pas réellement interessé par son propre pouvoir, il savait que même si il était parvenu à conquérir Kamorau, son peuple l'aurait considéré comme un souverain illégitime et qu'il aurait eu à combattre des révoltes et des résistances. La stratégie d'offrir à Kamorau un souverain légitime lui paraissait donc beaucoup plus sûre et plus efficace. Mais il y'avait également une autre raison pour laquelle il voulait cet héritier qu'il aurait de toute manière, même s'il ne parvenait pas à obtenir l'accord de la reine Scylia.
" Nous sommes cousins, l'avez vous oublié ? Cousins éloignés certe mais nos deux sang sont apparentés. Votre ligné est donc dans une certains mesure la mienne. Je ne permettrais pas qu'un simple intendant ne se permette de revendiquer le trône de Soudra et ne me dépossède de ma place tout comme il vous a dépossédé. Vous pensez réellement qu'il vous rendra votre place si je vous libérais demains ? Vous pouvez vous mettre dans la tête qu'il vous à trahis et que votre situation est pour lui exellente. Si il vous récupère il vous fera un héritier qui portera son nom et qu'il mettra sur le trône de Kamorau et sur celui de Soudra si il le peut. "
Kaylan se rassit
" J'admet l'avoir sous estimé, j'avais tenté d'en faire une sorte d'avant poste de Soudra mais il se trouve que j'ai lamentablement échoué. Un homme de sa trempe ne se contentera jamais d'un second rôle lorsqu'il peut avoir le premier"
Il marqua un long silence
" Votre faiblesse résidait dans le fait que vous étiez trois à commander, vous vous étiez toujours prête à tuer, votre soeur refusait toujours cela et votre prétendue cousine n'y comprenait pratiquement rien. Mace ne s'embarassera pas de sous chefs cela je peux vous l'assurer, il s'est servi de vous une fois et ne se gênera pas pour recommencer."
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le vrai pouvoirs n'est pas dans la mains de celui qui tient l'arme mais dans celle de celui qui n'a pas besoin de la tenir. |
| | Scylia Hime | | ~*w*~F@113n Qu33n~*w*~ | | Membre | | | 30 messages postés |
| Posté le 01-08-2007 à 14:13:05
| « Nous sommes cousins, l'avez-vous oublié ? Cousins éloignés certes mais nos deux sang sont apparentés. Votre lignée est donc dans une certaine mesure la mienne. Je ne permettrais pas qu'un simple intendant ne se permette de revendiquer le trône de Soudra et ne me dépossède de ma place tout comme il vous a dépossédé. Vous pensez réellement qu'il vous rendra votre place si je vous libérais demain ? Vous pouvez vous mettre dans la tête qu'il vous a trahis et que votre situation est pour lui excellente. Si il vous récupère, il vous fera un héritier qui portera son nom et qu'il mettra sur le trône de Kamorau et sur celui de Soudra si il le peut. »
Scylia soupira tandis que l’empereur reprenait sa place assise. La jeune fille était plongée dans ses pensées. Elle savait pourtant bien qu’il ne faisait cela que pour la monter contre son intendant. Mais tout menait tout de même à la réflexion… Si elle revenait maintenant à Kamorau, redeviendrait-elle reine ? Non. En avait-elle seulement encore envie ? Avec ce qu’elle avait vécu, était-elle prête à retourner siéger ? Soudain, toutes ces manœuvres politiques lui semblaient loin et elle n’avait plus envie de se mêler à ces batailles de pouvoirs. Oui, si elle était libérée un jour, elle n’avait pas envi de retourner régner, elle voulait être loin de toutes ces personnes qui ne la voyaient que comme un outil de conquête. Alors si même Mace la trahissait, que lui restait-il ? Si elle s’échappait, elle reprendrait le pouvoir, de force ou de grès et elle écraserait Soudra… Durlin coupa sa réflexion.
« J'admet l'avoir sous estimé, j'avais tenté d'en faire une sorte d'avant poste de Soudra mais il se trouve que j'ai lamentablement échoué. Un homme de sa trempe ne se contentera jamais d'un second rôle lorsqu'il peut avoir le premier. »
Un long silence s’installa. Durant lequel Scylia se rasséréna. Elle n’avait pas en face d’elle quelqu’un qui lui donnait de beaux conseils. Certes, tout ce qu’il disait avait un fond de vérité, mais en fin de compte, il ne la poussait que contre Jarek. Il la poussait à trahir son pays. Son esprit était fragile et il tentait d’en profiter pour reprendre le dessus et en faire un objet de pouvoir. Il reprit enfin la parole :
« Votre faiblesse résidait dans le fait que vous étiez trois à commander, vous vous étiez toujours prête à tuer, votre sœur refusait toujours cela et votre prétendue cousine n'y comprenait pratiquement rien. Mace ne s'embarrassera pas de sous chefs cela je peux vous l'assurer, il s'est servi de vous une fois et ne se gênera pas pour recommencer. »
Elle eut un rictus moqueur.
« Et vous, vous êtes donc le fameux prince qui vient me sauver du grand méchant Mace ? Je pense savoir que vous comptez m’utiliser de la même façon que mon intendant si c’est ainsi qu’il veut m’utiliser. »
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| | Kaylan Durlin | | empereur de soudra | | Membre | | | 14 messages postés |
| Posté le 01-08-2007 à 22:47:07
| Kaylan eut un rire moqueur
" Moi ? prince charmant ? non je crains que ce ne soit pas le rôle qui m'ait été attribué dans la pièce."
Il marqua un long silence
" Moi je suis...la fatalité. Vous avez joué et vous avez perdu, cependant moi je l'admet tandis que lui vous manipule avec brio je dois l'admettre. Je vous retiens prisonière certe mais je pense que vous auriez eu les mêmes égards pour moi si les rôles avaient été inversés. Et je puis vous assurer que je n'ai reçu aucune lettre portant le sceau des intendants pour me demander de vos nouvelles ce qui n'est pas le cas de certains membres de votre suite. Notre lignée a toujours régné sur ces terres et elle continuera que cela vous plaise ou non, je suis juste ici pour vous exposer votre situation et essayer de vous comprendre que cet espoir qui fait que vous avez encore un semblant de raison contrairement à d'autre ayant subi un isolement pareil au votre est irréaliste et stupide. Mace ne viendra pas vous chercher, il est trop ivre de pouvoir pour cela."
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| | Scylia Hime | | ~*w*~F@113n Qu33n~*w*~ | | Membre | | | 30 messages postés |
| Posté le 01-08-2007 à 23:41:24
| L’empereur eut à son tour un rire moqueur à la fin de la phrase de Scylia. Rien d’anormal, il semblait que leur joutes anciennes revenaient brusquement à la mode, et malgré la fragilité et la lassitude de l’adolescente, elle se faisait un devoir de répondre. Toutefois, brisant la monotonie, elle aurait préféré qu’il ne vienne pas lui donner matière à inquiétude. Elle devinait sans mal les tourmentes qu’elle s’infligerait inconsciemment à elle-même. Son esprit torturé aurait bien du mal à se calmer et à réfléchir posément… Elle soupira discrètement.
« Moi ? Prince charmant ? Non je crains que ce ne soit pas le rôle qui m'ait été attribué dans la pièce. »
Il sembla chercher les mots, les paroles pour mieux se définir. Le silence se prolongea à nouveau sans que Scylia n’ose dire un mot. A la place, elle le quitta des yeux et regarda l’horizon à travers la fenêtre. Le vent soufflait doucement dans les quelques arbres du jardin. Au loin, les nuages semblaient gronder. Il devait pleuvoir à Kamorau. Cette pensée unique lui serra la gorge… Que ferait-elle pour revenir en arrière… Pour revoir sa jumelle. Elle ferma les yeux quelques secondes, le temps de chasser son image souriante et persistante de son esprit. Il n’y avait aucune preuve qu’elle soit morte… Mais aucune qu’elle soit vivante. Durlin reprit la parole, elle se tourna vers lui.
« Moi je suis... la fatalité. Vous avez joué et vous avez perdu, cependant moi je l'admets tandis que lui vous manipule avec brio je dois l'admettre. Je vous retiens prisonnière certes mais je pense que vous auriez eu les mêmes égards pour moi si les rôles avaient été inversés. Et je puis vous assurer que je n'ai reçu aucune lettre portant le sceau des intendants pour me demander de vos nouvelles ce qui n'est pas le cas de certains membres de votre suite. Notre lignée a toujours régné sur ces terres et elle continuera que cela vous plaise ou non, je suis juste ici pour vous exposer votre situation et essayer de vous faire comprendre que cet espoir qui fait que vous avez encore un semblant de raison contrairement à d'autre ayant subi un isolement pareil au votre est irréaliste et stupide. Mace ne viendra pas vous chercher, il est trop ivre de pouvoir pour cela. »
Elle eut un semblant de sourire, rêveur et perdu.
« Vous venez tenter de me retirer le peu de raison qu’il me reste, de tous vous êtes le pire… Mais si je puis vous rassurer, si vous aviez perdu, je vous aurais tué bien plus tôt, j’aurais certainement été moins cruelle. Maintenant, si un jour, vous en veniez à être en mon pouvoir, je vous jure de vous torturer longuement avant de vous achever… Que Mace vienne me chercher, j’avoues ne pas trop y croire, il sait faire passer le pays avant le reste. »
Scylia eut un geste vague vers l’horizon.
« Et je suis bien moins importante que le pays. Il faut bien faire en sorte qu’il n’appartienne jamais à Soudra. J’aurais fais de même à sa place… »
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| | Kaylan Durlin | | empereur de soudra | | Membre | | | 14 messages postés |
| Posté le 01-08-2007 à 23:50:01
| " Vous n'êtes qu'une gamine" lui lança t'il brusquement "Vous raisonnez comme si vous ou dirais je plûtot nous avions le choix. Vous pensez réellement que ce qu'il s'est passé est du au hasard ? L'arbre vie c'est cela la clé vous ne le comprenez dont pas ? Le jour ou nos ancêtres se sont battus l'arbre monde a été endomagé, provoquant le déclin irrémédiable de la magie dans nos deux royaumes, vous qui êtes mage je suppose que vous saurez me dire pourquoi."
Il la regardait droit dans les yeux, attendant une réponse que de toute manière il conaissait. Son ultrasensibilité lui permettait de sentir que la reine Scylia avait, l'espace d'un instant, abaissé légèrement ses défenses, elle pouvait se laisser convaincre il le savait, il voulait le croire.
Message édité le 01-08-2007 à 23:51:20 par Kaylan Durlin |
| | Scylia Hime | | ~*w*~F@113n Qu33n~*w*~ | | Membre | | | 30 messages postés |
| Posté le 02-08-2007 à 00:51:56
| « Vous n'êtes qu'une gamine ! »
La phrase l’étonna, et la réveilla d’un coup de sa vague à l’âme. Elle rencontra le regard fixe et semblait-il exaspéré de son mari -bien contre son grès-.
« Vous raisonnez comme si vous ou dirais je plutôt nous avions le choix. Vous pensez réellement que ce qu'il s'est passé est du au hasard ? L'arbre vie c'est cela la clé vous ne le comprenez dont pas ? Le jour ou nos ancêtres se sont battus l'arbre monde a été endommagé, provoquant le déclin irrémédiable de la magie dans nos deux royaumes, vous qui êtes mage je suppose que vous saurez me dire pourquoi. »
Elle ferma les yeux, et fronça les sourcils d’un air ennuyé. Le déclin de la magie. Il y avait tant de raisons qui avaient causé la dégénérescence de la mana. Elle rouvrit les yeux avant de se frotter la tempe d’une main. Elle se demandait comment elle avait fait pour ne rien oublier de cette situation, enfermée dans cette chambre.
« Je pense que vous ne l’ignorez pas… L’une des raisons est la malédiction que votre ancêtre a lancé il y a je ne sais plus combien d’années… Il eut un mouvement surpris, il était vrai que la campagne de désinformations de son propre ancêtre avait été censée dissimuler ce fait. Ne soyez pas surpris j’en sais moi aussi beaucoup. Ensuite, je ne saurais que répéter ce que vous savez déjà n’est-ce pas ? »
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| | Kaylan Durlin | | empereur de soudra | | Membre | | | 14 messages postés |
| Posté le 02-08-2007 à 11:00:02
| " L'histoire est en réalité plus complexe que cela"
Kaylan se leva et ferma les rideaux, plongeant la pièce dans une quasi obscurité, il s'assit ensuite en face de Scylia et la regarda dans les yeux. La transmission d'images par la pensée est normalement un sort basique, dont Kaylan aurait été normalement incapable ne disposant pas d'assez de mana, il avait pour cette raison fait venir l'un des mages qui se trouvait derrière la porte mais qui ne pouvait transmettre que ce que Kaylan lui disait de transmettre. Ces images venaient des longues et profondes méditations que Kaylan avait réalisé en totale symbiose avec la branche de l'arbre monde se trouvant sous son bureau mais cela, Scylia ne pouvait le savoir. Il commença par lui envoyer des images du monde il y'a environ 4000 ans de cela, lorsque Soudra et Kamorau ne formaient qu'un seul royaume. Un royaume fertile et prospère ou la magie était très puissante, créée par l'arbre monde.
" Notre famille gouvernait ce royaume depuis des temps immémoriaux, certains mages et historiens disent qu'il a été confié à notre famille par l'arbre monde lui même. Le couple royal, pour éviter les disputes de succession n'avait droit qu'à un seul héritier."
Ils firent alors un bon de 1000ans environ dans le temps on y voyait la reine de l'époque accoucher de deux bébés.
" Puis, un jour, la reine accoucha de deux jumeaux. Après concertation, leur père refusa d'en noyer un, pensant que les deux pourraient gouverner le royaume. Ils les prénommèrent Durlin et Hime. Lorsque vint leur tour de régner, ils décidèrent d'administrer chacun la moitié du royaume, ils prirent donc chacun une province, Soudrasam pour Durlin et Kalmoriaux pour Hime. Et c'est là que les querelles commencèrent."
Les images se firent plus précises et plus rapides, on y voyait les deux frères se disputer violemment
" L'arbre monde était à cette époque situé sur le territoire de Kalmoriaux mais à la frontière de Soudrasam et Hime décida qu'il revenait de droit exclusivement au peuple de Kalmoriaux, il décida donc de faire construire son palais de manière à ce que l'arbre monde se trouve à l'intérieur, Durlin eut vent de ce projet."
On vit alors dans les images l'arbre monde, identique à celui que l'on conaissait de nos jours mais autour, là ou normalement se trouvait la cour du châteu de Kamorau se trouvait un chantier. La nuit tombait, un vent très violent soufflait et la pluie commençait à tomber. Un jeune homme était assis sur l'une des branches basses de l'arbre monde, il portait une cape blanche cousu avec une technique dépassé depuis très longtemps avec dans le dos, cousu d'or, un blason ressemblant à celui de l'empereur de Soudra. Cinq hommes étaient en trains de monter vers l'arbre monde, l'un des trois portait un habit ample, d'ou l'on voyait un blason proche de celui de Kamorau, les quatres autres étaient de toute évidence des gardes du corps. Les trois hommes arrivèrent au pied de l'arbre monde et le jeune homme perché sur l'arbre apostropha l'autre.
" Je me doutais mon frère que l'aura dégagée par la mana aurait tôt fait de vous faire accourir en ces lieux."
Il retira la capuche de sa cape, son visage était identique à celui de l'autre qui répondit.
" En effet, j'ose à croire que vous aller maintenant m'exposer le motif pour lequel vous me faites l'honneur de votre visite mon frère."
L'autre sauta de l'arbre avec souplesse
" Une rumeur, mon frère prétendant que vous et votre province avez décidé de vous approprier et de monopoliser l'arbre monde, mais je suppose que vous ne donnerez de suite aux langues de vipère.
- Je crains malheuresement mon frère que cette rumeur ne soit fondée, comme vous pouvez le constater, l'arbre monde se trouve sur mon territoire et il est donc de mon ressort d'en disposer comme je l'entend."
On vit alors cet échange virer en une violent dispute, jusqu'a ce que Hime ne coupe court à la discussion.
" Il suffit mon frère, notre entretiens est clos, mes hommes vont vous escorter jusqu'a la frontière de Soudrasam."
Les quatres hommes s'approchèrent alors de Durlin avec l'intention de l'emmener, celui ci leur lança à peine un regard et ceux ci tombèrent, assomés.
" Je crains que nous n'ayons encore des choses à nous dire"
On sentis alors la fureur chez Hime
" Comment oser vous, chez moi, il suffit mon frère, je vous somme de partir.
- Je n'ai malheuresement d'ordre à recevoir ni de vous ni de personne, je les donne."
Les deux frères n'en avaient pas besoin de plus et commencères un violent combat, tout d'abord en faisant usage de leur magie, ils restaient tout deux immobiles mais étaient indicernables, cachés par un tourbillon multicolore et l'on sentait leur puissance magique, très largement supérieure à celle des plus grands mages du temps présent. Le tourbillon s'arrêta au bout d'un long moment révélant les deux jumeaux indemmes, au milieu d'une tempête et d'une campagne dévastée.
" Je crains que seul notre maîtrise du sabre ne nous permette de nous départager"
Durlin retira sa longue cape qui s'envola et les deux frères commencèrent à combattre au sabre avec un niveau extraordinaire, leur force et leur vitesse étaient dues à la magie et à la maîtrise du style Vakeros, depuis longtemps oublié à Kamorau. Les sabres étaient invisibles à l'oeil nu.
" Les deux frères étaient jumeaux et donc en tout point égaux fit Kaylan aucun ne pouvait vaincre l'autre, observez bien ce qu'il va se passer maintenant"
On ressentit alors la colère de Durlin, comprenant qu'il ne pourrait vaincre son frère ni lui reprendre l'arbre vie car Kamorau était à l'époque plus puissant. Il eut alors un souhait, celui que son frère et sa descendance ne puissent plus l'utiliser. On ressentit alors quelque chose d'extraordinaire, la puissance magique de Durlin augmenta de manière extraordinaire, il parla mais ses mots n'étaient pas dictés par son esprit mais par une force beaucoup plus grande.
" Je vous maudit tous, que la puissance de l'arbre monde vous soit inutile et que vous perdiez tous vos pouvoirs jusqu'a ce que justice ne soit rendue à Soudrasam."
Une branche tomba de l'arbre monde, Kaylan coupa alors les images avant que Scylia ne voit que Durlin ne l'avait ramassée.
" Vous comprenez maintenant, c'est l'arbre monde lui même qui s'est servi de la haine de Durlin pour arrêter de distribuer sa magie au monde. Il n'aurait pu le faire tout seul. L'arbre monde a une volonté propre et il sait qu'une guerre usant de magie peut dérégler totalement ce monde, l'anéantir et avoir même une incidence sur d'autres. Tant que notre famille, choisie pour régner, ne sera pas réconciliée et ne règnera pas sur les deux royaumes, nous ne connaitrons jamais la paix et notre monde finira par tomber dans l'oubli, privé de magie. Après cette querelle, Hime a conquéri une grande partie des territoires environnant l'arbre de vie de sorte qu'au fil des siècles Soudra s'est dépossédé de sa puissance magique si vous voulez savoir pourquoi il en reste à Kamorau et pas à Soudra."
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| | Scylia Hime | | ~*w*~F@113n Qu33n~*w*~ | | Membre | | | 30 messages postés |
| Posté le 03-08-2007 à 00:37:03
| " L'histoire est en réalité plus complexe que cela"
Scylia ne répondit pas et le regarda se lever. L’an précédent, elle avait tout découvert au sujet de la dispute pour l’Arbre monde, et si elle devait avouer que la faute en revenait à son ancêtre, elle devait aujourd’hui payer pour les erreurs passées. Kaylan se leva et tira le rideau de l’unique fenêtre, la pièce s’obscurcit soudainement. Un siège fut déplacé et l’empereur s’assit posément en face d’elle avant de plonger ses yeux dans les siens. Scylia soutint le regard, elle avait reconnu la procédure d’un sortilège de débutant. Même avec sa dose de mana actuelle, elle pouvait l’effectuer, mais cela la fatiguerait trop. Elle n’en voyait de toute façon pas l’utilité. Elle suivit d’instinct la magie présente et devina un mage derrière la porte. Pourtant, elle l’ignora et garda son esprit concentré sur l’homme en face d’elle.
La première image qui se visualisa dans son cerveau fut celui du monde quatre mille ans auparavant. Scylia tenta de remonter le long du lien magique afin de savoir d’où il avait tiré ces images mais elle fut remise à sa place par le manque évident de mana qui lui causa un léger vertige, elle dissimula la tentative d’intrusion autant qu’elle put mais elle était quasiment certaine qu’il s’en était rendu compte. Elle se concentra à nouveau sur les images montrant des mages puissants et un royaume prospère.
« Notre famille gouvernait ce royaume depuis des temps immémoriaux, certains mages et historiens disent qu'il a été confié à notre famille par l'arbre monde lui même. Le couple royal, pour éviter les disputes de succession n'avait droit qu'à un seul héritier. Puis, un jour, la reine accoucha de deux jumeaux. Après concertation, leur père refusa d'en noyer un, pensant que les deux pourraient gouverner le royaume. Ils les prénommèrent Durlin et Hime. Lorsque vint leur tour de régner, ils décidèrent d'administrer chacun la moitié du royaume, ils prirent donc chacun une province, Soudrasam pour Durlin et Kalmoriaux pour Hime. Et c'est là que les querelles commencèrent. »
Les quelques images s’enchaînèrent où l’on voyait les deux jeunes hommes se disputer, certainement au sujet de l’arbre monde car les paroles étaient confuses, un léger brouhaha de bruit de fond.
« L'arbre monde était à cette époque situé sur le territoire de Kalmoriaux mais à la frontière de Soudrasam et Hime décida qu'il revenait de droit exclusivement au peuple de Kalmoriaux, il décida donc de faire construire son palais de manière à ce que l'arbre monde se trouve à l'intérieur, Durlin eut vent de ce projet. »
L’image qui suivit était la même que celle trouvée dans la cave de son propre château. Cette histoire, elle la connaissait, mais la voir ainsi restait instructif et utile. Le chantier était avancé et le temps mauvais. Elle aperçut tout de suite Durlin premier dans l’arbre, dont les vêtements étaient de tissus qu’on utilisait plus. Elle reconnut ensuite Hime qui venait à sa rencontre, escorté de quatre gardes. Scylia n’ignorait pas la suite : ils allaient se battre sans pouvoir se départager. Ainsi, la conversation entre les deux frères commença.
« Je me doutais mon frère que l'aura dégagée par la mana aurait tôt fait de vous faire accourir en ces lieux. »
Il retira la capuche de sa cape, son visage était identique à celui de l'autre qui répondit.
" En effet, j'ose à croire que vous aller maintenant m'exposer le motif pour lequel vous me faites l'honneur de votre visite mon frère."
L'autre sauta de l'arbre avec souplesse.
" Une rumeur, mon frère prétendant que vous et votre province avez décidé de vous approprier et de monopoliser l'arbre monde, mais je suppose que vous ne donnerez de suite aux langues de vipère.
- Je crains malheureusement mon frère que cette rumeur ne soit fondée, comme vous pouvez le constater, l'arbre monde se trouve sur mon territoire et il est donc de mon ressort d'en disposer comme je l'entend."
On vit alors cet échange virer en une violent dispute, jusqu'a ce que Hime ne coupe court à la discussion.
" Il suffit mon frère, notre entretiens est clos, mes hommes vont vous escorter jusqu'a la frontière de Soudrasam."
Les quatre hommes s'approchèrent alors de Durlin avec l'intention de l'emmener, celui ci leur lança à peine un regard et ceux ci tombèrent, assommés.
" Je crains que nous n'ayons encore des choses à nous dire"
On sentis alors la fureur chez Hime
" Comment oser vous, chez moi, il suffit mon frère, je vous somme de partir.
- Je n'ai malheureusement d'ordre à recevoir ni de vous ni de personne, je les donne."
Les deux frères n'en avaient pas besoin de plus et commencèrent un violent combat, tout d'abord en faisant usage de leur magie, ils restaient tout deux immobiles mais étaient indiscernables, cachés par un tourbillon multicolore et l'on sentait leur puissance magique, très largement supérieure à celle des plus grands mages du temps présent. Le tourbillon s'arrêta au bout d'un long moment révélant les deux jumeaux indemnes, au milieu d'une tempête et d'une campagne dévastée.
" Je crains que seul notre maîtrise du sabre ne nous permette de nous départager"
Durlin retira sa longue cape qui s'envola et les deux frères commencèrent à combattre au sabre avec un niveau extraordinaire, leur force et leur vitesse étaient dues à la magie et à la maîtrise du style Vakeros, depuis longtemps oublié à Kamorau. Les sabres étaient invisibles à l’œil nu.
« Les deux frères étaient jumeaux et donc en tout point égaux, aucun ne pouvait vaincre l'autre, observez bien ce qu'il va se passer maintenant. »
On ressentit alors la colère de Durlin, comprenant qu'il ne pourrait vaincre son frère ni lui reprendre l'arbre vie car Kamorau était à l'époque plus puissant. Il eut alors un souhait, celui que son frère et sa descendance ne puissent plus l'utiliser. On ressentit alors quelque chose d'extraordinaire, la puissance magique de Durlin augmenta de manière extraordinaire, il parla mais ses mots n'étaient pas dictés par son esprit mais par une force beaucoup plus grande.
" Je vous maudit tous, que la puissance de l'arbre monde vous soit inutile et que vous perdiez tous vos pouvoirs jusqu'a ce que justice ne soit rendue à Soudrasam."
Une branche tomba de l'arbre monde, Kaylan coupa alors les images avant que Scylia ne voit que Durlin ne l'avait ramassée.
« Vous comprenez maintenant, c'est l'arbre monde lui même qui s'est servi de la haine de Durlin pour arrêter de distribuer sa magie au monde. Il n'aurait pu le faire tout seul. L'arbre monde a une volonté propre et il sait qu'une guerre usant de magie peut dérégler totalement ce monde, l'anéantir et avoir même une incidence sur d'autres. Tant que notre famille, choisie pour régner, ne sera pas réconciliée et ne règnera pas sur les deux royaumes, nous ne connaîtrons jamais la paix et notre monde finira par tomber dans l'oubli, privé de magie. Après cette querelle, Hime a conquit une grande partie des territoires environnant l'arbre de vie de sorte qu'au fil des siècles Soudra s'est dépossédé de sa puissance magique si vous voulez savoir pourquoi il en reste à Kamorau et pas à Soudra. »
Scylia se mit à réfléchir et re-visualisa la scène plusieurs fois. Elle se mordilla la lèvre inférieure, quelque chose la chiffonnait. Il y avait une incohérence énorme dans le discourt de l’homme. Elle se frotta légèrement les mains en signe de réflexion, ignorant les entailles faites précédemment puis se redressa pour s’adresser l’homme en sa présence tout en espérant qu’il n’ai pas remarqué la tentative d’intrusion d’esprit ratée…
« Si cela est vrai, et qu’il s’agit de la volonté du Phœnix, pourquoi celui-ci a-t-il offert sa puissance magique à l’Intendant Mace… Cela est illogique… Si son but était de réunir les deux royaumes, il n’aurait pas posé un obstacle aussi puissant à la réussite de ses projets… »
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| | Kaylan Durlin | | empereur de soudra | | Membre | | | 14 messages postés |
| Posté le 03-08-2007 à 01:02:11
| Kaylan garda les yeux fixés sur elle tandis que son mage l'avertissait télépatiquement qu'elle avait tenté de faire intrusion dans son esprit mais cela n'étonna pas Kaylan, il s'y attendait de la part de Scylia.
" Je ne prétend pas connaitre les desseins du phoenix mais à mon humble avis la réponse va de soi. Il s'est aperçu qu'il nous est impossible de nous unir sur des bases saines, il nous force donc à nous unir afin d'éliminer cet emmemi. Oui, je pense que cela est le moyen qu'il a trouvé pour nous unir. Ce n'est pas un hasard que votre soeur jumelle, y avez vous réfléchi, jumelle, comme Durlin et Hime et l'arbre monde choisi d'en écarter une, comme si une seule devait rester. Il a un dessein pour nous, ne vous y trompez pas."
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le vrai pouvoirs n'est pas dans la mains de celui qui tient l'arme mais dans celle de celui qui n'a pas besoin de la tenir. |
| | Scylia Hime | | ~*w*~F@113n Qu33n~*w*~ | | Membre | | | 30 messages postés |
| Posté le 03-08-2007 à 23:18:47
| Elle l'écouta exposer son avis. Que le Phoenix se mêle de leur affaire, c'était en effet un point de vue intéressant, mais elle n'y croyait pas et le montra bien en prenant une mine fatiguée. Lorsqu'il acheva sa phrase, elle remua la main comme pour chasser une mouche et annonça :
"Quand bien même, l'Arbre Monde aurait fermenté ce plan, je refuse de m'accoupler avec vous pour satisfaire ses envies d'unification. S'il avait vraiment eu envie de cela, il aurait choisit ma sœur pour rester, elle avait l'esprit simple. Alors qu'il sait pertinemment que je refuserais quoiqu'il arrive. Et dites que je ne suis qu'une gamine entêtée si vous le voulez, vos idées sur ma personne ne me regardent pas."
Scylia savait bien que ces quelques phrases attiseraient encore la rancœur de l'homme, mais elle s'en fichait, après tout, maintenant qu'elle en était là, autant rester campée sur ses positions. Ils avaient passé toute leur vie à se quereller, pourquoi changer les vielles habitudes. Car même s'il parlait d'une alliance, elle ne tenait pas encore pour ennemi tandis que Durlin, elle le haïssait plus que quiconque. Mais surtout, elle détestait l’idée que quelqu’un ait des projets pour elle et la manipule, que ce soit le Phœnix ou un Dieu quelconque, elle préférait l’idée d’être maîtresse de son destin. Malgré son isolement. En tout cas elle ferait son possible pour aller à l’encontre du plan de l’Empereur.
Laissant là ses réflexions, la jeune fille baissa les yeux pour regarder sa main et suivit l'aura du mage pour savoir s'il était toujours là. Il était en effet hors de questions qu'elle laisse une réserve quelconque de mana près d'elle sans s'en s'approprier une partie de la magie. Sans le moindre signe visible, elle attira la mana de l'inconnu et la fit immédiatement sienne. Les quatre plaies sur chacune de ses paumes se refermèrent de suite et une sensation de bien-être envahie l'impératrice. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas put se repaître d'une seule parcelle de Magie... Elle releva la tête vers son mari et reposa sa main sur son genou. Le mage devait à présent s'être effondré, d'ailleurs, un bruit de quelqu'un qui tombe se fit entendre. Elle ne l'avait pas tué, mais il serait incapable de se servir de quelconque sorts avant quelques temps.
"Veuillez d'avance m'excuser pour votre mage."
Bien sûr, la mana absorbée ne pourrait lui servir longtemps, elle se devait de l’utiliser avec parcimonie. Le dose ne durerait pas jusqu’à son anniversaire en tout cas. Il lui faudrait trouver une autre solution d’ici là, et elle espérait le retour prochain de Shikikami qui ne saurait tarder. Le seigneur des corbeaux pourrait lui servir si elle savait rester discrète à son sujet. Et plus que tout, sa présence lui manquait, plus de six mois sans le voir était l’une des raisons de son affaiblissement mental. Il lui était aussi nécessaire qu’un être humain et s’il n’avait pas été présent après son mariage, elle aurait déjà succombé. Scylia se concentra alors sur le blond en sa présence.
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| | Kaylan Durlin | | empereur de soudra | | Membre | | | 14 messages postés |
| Posté le 04-08-2007 à 15:56:07
| * L'imbécile, je lui avait pourtant bien signifié de partir des que cela serait terminé* Pensa Kaylan tout en cachant ses pensées derrière une pensée de bien être tel que son père le lui avait appris et garda un visage impassible. Il avait mis autour de Scylia assez de systèmes de sécurité pour qu'elle ne puisse s'échapper même avec un peu de mana. Il se tourna ensuite vers elle.
" J'espère qu'il vous aidera à mieux vous porter jusqu'a votre anniversaire très chère épouse." Cette dose de mana en fin de compte l'arrangeait car cela signifiait que Scylia n'allait pas se laisser dépérir pendant un certain temps. Mais en même temps elle le dérangeait car il avait espéré que la fatigue aidant elle se rangerait dans son camp. Il la regarda droit dans les yeux
" Croyez bien que je n'ai pas plus envie que vous de m'accoupler avec vous, cependant vous êtes la seule personne à la surface de ce monde à avoir le sang des Hime qui m'est indispensable. Et j'attend votre majorité pour la simple raison que cette accouplement risquerait de paraitre illégitime à certains. Vous n'avez pas le choix." Kaylan sortit et s'éloigna, il fit ensuite appeler quatres mages qui érigèrent un mur anti sort autour de la chambre de Scylia. Ils auraient été largement insuffisants si elle avait disposé de toute sa magie mais dans le cas présent cela était largement suffisant. Il parla ensuite aux gardes qui soutenaient le mage évanoui alors qu'il était sur que la reine Scylia ne pourrait l'entendre même avec un sort qui ne pourrait passer le mur.
" Emmenez moi cet imbécile chez un médecin et, une fois qu'il sera rétablit jetez le moi dans une des cellules d'isolement bien sombre et bien humide du quatrième sous sol, nourrissez le au pains et à l'eau et ne lui donnez aucune information sur la date et celle de sa libération. Ce petit séjour à l'ombre accompagné de la perte momentanée de ses pouvoirs lui permettra de méditer amplement sur le fait que je ne donne pas d'ordre pour le plaisir de vous faire entendre le son de ma voix."
Message édité le 04-08-2007 à 15:58:05 par Kaylan Durlin |
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